Pour digérer des excès de la veille rien ne vaut une petite navigation au petit matin, en fait de petite navigation, c’était une ENORME navigation dans des conditions de mer et de vent effroyables. Je suis parti de la Madrague au bout de la presqu’île de Giens, là encore les suspensions hydropneumatiques de ma Citroën ont fait merveille pour rejoindre l’aire de parking avec une route totalement inondée. Vu les conditions de vent, avec des claques à plus de 80km/h, j’ai gréé ma naish session de 3,4m² et pris mon flotteur now 255 de 76l.
La plage avait totalement disparu, la mer se fracassait directement sur la dune, j’ai galéré comme un fou pour partir avec une barre terrible à franchir style shorebreak. Visiblement je n’étais pas le seul, y en a un certain nombre qui ne sont jamais partis. Finalement j’ai laissé la technique d’essayer d’avancer le plus loin possible, si possible derrière le shorebreak, ce n’était pas possible, on se faisait ramener sur le bord en permanence avec perte et fracas. Je suis parti plein pot au planning dès qu’il y avait suffisamment d’eau pour l’aileron pour gagner un max de vitesse pour franchir la barre, et ça marche !
Plus loin c’était l’apothéose ou l’apocalypse, c’est selon, avec des énormes paquets de mer, mais cela dit même avec la force du vent, ça restait relativement glassy. Le problème est que le franchissement de la barre m’avait totalement épuisé, ç’était rude, et même très rude, d’autant que j’étais quand même bien surtoilé et que mes précédentes sessions m’ont laissé une belle ampoule dans le creux de la main qui se rappelait à son bon souvenir à tout instant. J’ai pu quand même envoyer quelques gros surfs bien gras et quelques envolées plus ou moins bien maîtrisées.
Finalement au bout d’à peine une heure de navigation dans ces conditions, vu que je n’avais encore rien cassé et j’étais encore en état, j’ai choisi de couper court. Et j’ai bien fait, la mer commençait à envahir le parking et à noyer davantage la route d’accès. J’ai bien cru que j’allais rester scotché là attendant que le niveau baisse.
J’ai monté vite fait quelques minutes de navigation. Pour m’éviter quelques sombres histoires de droit d’auteur, j’ai laissé la bande son d’origine avec le bruit de la mer et du vent quelque peu saturé, et de temps à autres mes réflexions en plein action.
Comme d’hab, c’est monté sous linux avec kdenlive.