Archives de catégorie : Réunion

Articles portant sur l’île de la Réunion

Randonnée le long de la rivière des roches à la Réunion

Je complète ma page sur les randonnées à la Réunion avec une randonnée le long de la rivière des roches. A vrai dire, c’est plus une balade qu’une randonnée, elle n’est franchement pas longue (moins de 5km !), guère sportive, mais tout son intérêt est de découvrir la rivière et son lit sculpté par la roche volcanique avec ses bassins propices à la baignade, ses cascades et des magnifiques orgues basaltiques. Ce n’est pas pour rien si la rivière est un haut lieu du canyoning à la Réunion.

Il existe un chemin de randonnée qui longe et surplombe la rivière au travers d’une végétation luxuriante.

Il est possible de se baigner dans plusieurs bassins, le bassin la paix, un autre grand bassin et le bassin la mer, ce dernier est certainement le plus beau et le moins accessible.

Voilà une vidéo qui résume tout cela

La nouvelle route du littoral à la Réunion

Dans le journal Libération d’aujourd’hui on pourra lire un article sur la nouvelle route du littoral (NRL pour les intimes), chantier pharaonique et particulièrement coûteux en cours sur l’île de la Réunion. Elle est destinée à remplacer la route actuelle du littoral (ou route en corniche) considérée comme dangereuse car placée en bord de falaise et soumise régulièrement à des chutes de pierre et à la houle dévastatrice de l’océan Indien.

La nouvelle route du littoral et la route actuelle du littoral, prise du chemin des anglais

On lira dans l’article que le chantier outre avoir explosé les coûts prévisionnels est en panne sèche de cailloux, au point qu’il n’est pas possible aujourd’hui de finaliser le chantier.

La fin actuelle de la route (août 2019) avec en fond, la ville du Port.

On s’étonne encore de ce choix technique qui engloutit les finances de la région Réunion et pas seulement. En effet, bien que le taux d’équipement en véhicule reste inférieur à celui de la métropole, l’île subit un phénomène de congestion du trafic qui n’a absolument rien à envier aux bouchons marseillais ou de la région parisienne. Il est assez commun de faire plusieurs heures par jour de transport pour quelques dizaines de kilomètres, en particulier quand on doit passer par la route du littoral qui est totalement saturée une grande partie de la journée. Dans le même temps, les transports en commun ne représentent aucunement une alternative crédible car ils sont également pris dans le trafic, ils ne représentent que 5% des déplacements contre 15% en métropole et leur part stagne depuis des années.

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Leucose bovine à la réunion

On peut trouver dans le journal Libération de ce jour un article sur les ravages de la leucose bovine à la Réunion. La leucose bovine est une maladie qui touche une grande partie du cheptel des bovins réunionnais (81% des vaches laitières). Or selon une directive européenne et un arrêté national, le cheptel réunionnais aurait dû être abattu par mesure de précaution. Pourtant l’agence nationale de sécurité sanitaire en alimentation, environnement et travail (ANSES) a déclaré très officiellement que pour le cas particulier de la Réunion la maladie n’avait aucun impact sur l’homme et qu’elle ne justifiait pas l’abattage et la fin d’exploitation du cheptel. On peut s’étonner que la maladie soit considérée comme contagieuse et dangereuse sur le territoire continental européen et qu’elle perde toute dangerosité sur le territoire de la Réunion ! Ce cas précis illustre les différences de traitement qui peuvent exister entre la France métropolitaine et ses départements d’outre-mer, le droit commun n’est pas toujours le même. J’en profite pour vous renvoyer vers mon mémoire de Master 2 sur les « inégalités entre l’outre mer et la métropole avec le cas particulier de la Réunion » rédigé il y a peu qui développe ces différences de traitement.

Pour en revenir à la leucose bovine, face à la passivité des autorités, c’est le consommateur qui se révolte et boycotte les produits locaux. J’ai pu m’en rendre compte lors de mes vacances à la Réunion cet été, mon entourage familial s’ingénie à éviter tous les produits laitiers et la viande bœuf locale et la plupart des réunionnais font de même. Par conséquence la filière est tout simplement en train de s’effondrer. Les autorités font pourtant preuve d’imagination pour rassurer le consommateur, le préfet lui-même a récemment « rappelé l’excellente qualité des produits issus des filières bovines réunionnaises ». On veut bien le croire mais on s’étonne que le taux de mortalité soit deux fois supérieur à celui de la métropole et que les vaches ont une durée de vie 3 fois inférieure ! Gare également aux éleveurs qui se révoltent face à cette situation, deux d’entre eux ont été récemment exclus de la coopérative chargée de la transformation du lait pour avoir amené le problème sur la place publique de manière spectaculaire, cette exclusion les a privés de fait de tout revenu, les condamnant à une faillite assurée.

Bovins à la plaine des cafres

En l’absence de réaction des pouvoirs publics, on s’achemine doucement vers la fin d’une filière par faillite des différents éleveurs. A moins que la soudaine couverture de se scandale sanitaire dans les médias nationaux puisse faire enfin bouger les lignes.

La Réunion vue des airs

Comme prévu, voici le premier d’une série de posts consacrée à la Réunion où je viens de passer un mois. La Réunion est une île très montagneuse avec un sommet le piton des neiges qui culmine à plus de 3000 m d’altitude. C’est un paradis pour randonneurs qui s’apprécie pour son arrière pays montagneux, il s’apprécie d’autant plus en prenant de la hauteur. A cette occasion, on a testé trois supports différents, l’hélicoptère, l’ULM et le parapente. Les plus sportifs sont clairement l’hélicoptère et le parapente, l’ULM est plus tranquille et permet de prendre le temps d’apprécier le paysage. Voilà une vidéo qui synthétise tout cela :

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Randonnées et applications compatibles cartes ign

Grand amateur de randonnée l’été, pendant longtemps je me suis contenté de cartes papiers, par la suite une montre GPS me permettait d’analyser ma trace en temps différé avec des logiciels dédiés comme ceux présentés dans cette page. Il m’a paru utile d’aller plus loin et de pouvoir visualiser en temps réel ma trace sur un fond de carte IGN et tant qu’à faire de pouvoir suivre une trace téléchargée préalablement sur mon mobile android, trace qu’on aura récupéré sur un des nombreux sites dédiés à la randonnée. Il existe un certain nombre d’applications dédiées à la randonnée, certaines libres mais en revanche des applications officiellement compatibles aux cartes IGN, il y en a que 3 comme indiqué par cette page d’IGNrando, aucune n’est libre. Par dépit ou défaut, j’ai choisi iPhiGénie sur la base de sa réputation et de ses fonctionnalités. En parallèle, j’ai souscrit un abonnement à IGNrando pour la modique somme de 20,98€ annuelle qui me permet l’accès au catalogue complet, le prix est donc très abordable et bien inférieur à celui de l’achat de cartes spécifiques.

Pour les fonctionnalités d’iPhiGénie on pourra se référer au manuel (qui est un brin désordonné). On retrouve les fonctionnalités classiques comme l’import de traces GPS, l’affichage sur un fond de carte puis suivi de la trace téléchargée et enregistrement de la trace réalisée avec des outils de distance et de vitesse et d’export. J’ai placé le mobile dans un sachet transparent étanche qui pendouille autour du cou, à portée de main pour le consulter régulièrement et vérifier si je suis bien sur le bon chemin. Ci-dessous en vert la trace à suivre, en rouge la trace réalisée.

Un point important est que iPhiGénie gère le mode offline, ce qui est particulièrement utile quand on se trouve dans un coin perdu. Pour ce faire il faudra veiller en mode online à visualiser la zone de randonnée à différentes échelles, cela aura pour effet de télécharger les cartes qui resteront en cache, sinon vous allez vous retrouver avec un beau « NO NETWORK ». En revanche, iPhiGénie ne filtre pas les points aberrants et les sauts brutaux de plusieurs centaines de mètres contrairement à une montre GPS (du moins ma montre garmin GPS forerunner 310XT). Or dans des zones accidentées, ça arrive fréquemment et ça perturbe fortement le suivi de la trace, dans ce cas il faut revenir aux bonnes vielles méthodes de suivi d’une trace papier en observant l’environnement et ses repères en faisant abstraction de la trace réalisée qui peut être fausse. En conséquence la trace exportée peut comporter des points aberrants qu’il faudra manuellement supprimer pour pouvoir l’exploiter.

Sous le compte IGNrando on peut visualiser et partager ses traces avec la problématique des points aberrants.

Il se trouve qu’IGNrando a sorti sa propre appli entre temps qui porte le nom d’IGNrando’. J’avoue que je n’ai encore pris le temps de la tester.

Mémoire sur les inégalités à la Réunion

Dans le cadre de la formation professionnelle, je termine actuellement une formation diplômante de master 2 en droit avec l’université Paris 1 – Sorbonne qui aboutit notamment à la rédaction d’un mémoire . J’ai choisi les inégalités entre l’outre-mer et la métropole avec le cas particulier de l’île de la Réunion. Il se trouve que mon mémoire a un certain écho dans l’actualité de l’île qui est complètement paralysée depuis deux semaines par le mouvement des gilets jaunes qui a atteint un niveau de mobilisation très supérieur à celui de la métropole et qui étouffe littéralement toute son économie déjà très fragile.

Pour résumer mon mémoire, la Réunion est une île d’extrêmes, de contrastes et pleine de contradictions.

D’extrêmes car elle cumule dans un espace exigu surpeuplé tous les risques physiques imaginables :  l’inondation, les mouvements de terrain, les cyclones, les éruptions volcaniques, les séismes et les feux de forêts. Elle concentre également un large éventail d’inégalités sociales, elle est ainsi le département français qui compte à la fois le plus fort taux de bénéficiaires des minima sociaux et de l’impôt sur la fortune. Elle se caractérise également par un fort taux de chômage, de violence, d’illettrisme et de personnes touchées par l’alcoolisme et les problèmes de santé liés à la sédentarité et la malbouffe.

De contrastes avec une variété de reliefs et de paysages, on passe du lagon tropical à la haute montagne à plus de 3000 m d’altitude en l’espace de quelques dizaines de kilomètres. Elle compte également une variété et une diversité de population façonnée par trois siècles de peuplement et de colonialisme. Par ailleurs du fait des inégalités omniprésentes la Réunion cumule toutes les caractéristiques d’un pays riche et développé et d’un pays du tiers monde.

De contradictions avec un rattrapage économique par rapport à la métropole sur le modèle métropolitain par opposition à un développement propre prenant en compte les atouts et le contexte local qui a réduit les inégalités entre la Réunion et la métropole mais qui dans le même temps entretient voire augmente les inégalités dans la société réunionnaise. C’est aussi une île située dans un environnement régional actif en plein développement mais à la fois fermée et isolée et qui entretient des échanges quasi exclusifs avec la métropole. Contradiction également entre des réunionnais qui veulent être traités de la même manière que leurs homologues métropolitains mais qui affirment leurs différences notamment culturelles.

Aujourd’hui la réduction des inégalités marque le pas et fait face à un système en place conservateur et peu enclin à évoluer, pourtant la Réunion est une île riche de la diversité de sa population et pleine d’atouts qui n’attendent qu’à être exploités pour accélérer son développement et réduire les fractures qui minent la société réunionnaise.

Pour découvrir mon mémoire, j’ai créé une page dédiée sur mon site personnel où il peut être librement téléchargé au format pdf.

Attaques de requins à la réunion : l’enquête

Excellent reportage hier soir sur Arte de Rémy Tézier sur ce qu’on surnomme « la crise requins » à la Réunion. Il dresse un état des lieux de la situation et tente de trouver les causes de l’augmentation spectaculaire ces dernières années des attaques de requins à la Réunion qui fait que cette île est devenue l’endroit au monde où le risque d’attaques de requins est le plus fort. Objectif, pas de partis pris, les différents acteurs sont interviewés, surfeurs, politiques, scientifiques, pêcheurs sans que le journaliste pointe un coupable particulier pour un phénomène qui a sûrement des causes multiples et l’homme et son activité n’y est sûrement pas étranger. Le reportage vaut également pour les témoignages poignants de deux survivants d’attaque qui se retrouvent maintenant mutilés en étant passés à deux doigts de la mort. Le reportage est visible par ici en replay.

Lors de mes dernières vacances à la Réunion l’été dernier, j’ai été attristé de voir l’ensemble des surfshops le long du front de mer fermés, désaffectés, les plages désertées alors que des superbes rouleaux déroulent longuement. C’est une calamité pour l’économie locale et notamment celle tournée vers la mer, les restaurateurs et hôteliers en souffrent également. Physiquement ce ne sont pas les seuls surfeurs qui sont touchés, lors de notre séjour une fille s’est fait attaquée à quelques mètres du bord alors qu’elle avait pied ! Et dire que je me suis baigné et que j’ai fait du bodyboard dans la plupart des sites qui ont subi des attaques, dont Boucan Canot, les Roches Noires et la superbe vague de Saint Leu (réputée pour être la plus belle de l’océan Indien). Je me suis bien gardé cette fois-ci de me baigner en dehors du lagon. Avec les centaines de requins de toutes les espèces que j’ai pu voir en plongée et en apnée en Polynésie et ailleurs, bien plus gros que ceux de la Réunion, on peut s’étonner d’une telle agressivité et opportunité pour des requins dont « traditionnellement » l’homme n’est pas le met préféré. Le plus triste dans cette histoire et que ça a créé des clivages dans l’île entre les réunionnais de souche et tous les métropolitains qui s’y sont installés et qui ont amené avec eux la culture de la mer et des sports nautiques qui n’est pas intrinsèquement dans la culture réunionnaise très tournée vers la terre.

Requin pointe blanche de récif qui me tourne le dos à Rangiroa

Ce reportage n’a pas beaucoup plu à la Réunion, forcément ce n’est pas bon pour le tourisme, mais fort heureusement l’île a bien d’autres attraits et notamment l’intérieur de l’île montagneux et sauvage magnifique, c’est le paradis de la randonnée et du canyoning.

Quelques liens sur ce blog sur les randonnées de la Réunion pour vous donnez néanmoins envie :

Saut du piton des neiges en wingsuit

Je mets en ligne d’habitude des vidéos dont je suis l’auteur, alors pour changer voilà une vidéo qui m’a pas mal impressionné et que je souhaitais partager. C’est un saut en wingsuit à partir du plus haut sommet de l’île de la Réunion au piton des neiges.

C’est assez hallucinant surtout quand on connaît les reliefs du coin et leurs effets sur les vents et autres courants aériens locaux qui ont déjà eu raison de quelques hélicoptères et avions. J’ai des doutes qu’il ait pu faire ce grand saut sans un minimum de préparation ou alors ils sont complètement félés ! D’après ce que j’ai pu voir quand j’étais moi même au sommet du piton des neiges il y a quelques mois de cela, ils ont sauté dans le cirque de Cilaos en faisant face au grand bénare, la paroi à ce niveau là tombe vraiment à pic Ils ont du retomber sur la route qui mène à l’îlet à Cordes.

La coulée de lave de 2007

J’ai rajouté deux pages supplémentaires sur mon site perso. La première concerne la coulée de 2007 qui est la dernière grande éruption du volcan piton de la fournaise qu’a connue la Réunion. A cette occasion l’île a grandi de 45 hectares. On pourrait croire que 6 ans après les faits, la coulée est stabilisée, il en est rien, la lave est encore particulièrement instable et chaude, au point qu’à certains endroits on peut y cuire des poulets ! Aussi il existe un arrêté préfectoral, toujours actif, qui interdit d’aller marcher sur la coulée, on ne peut que l’observer de la route qui la coupe en deux.

Honte à moi, je n’ai pu résister à la tentation de faire quelques pas sur la coulée, effectivement, je confirme le caractère instable du sol, d’autant qu’il y a des cavités un peu partout, donc certaines vraiment impressionnantes, comme ce tube de lave.

A certains endroits, avec la chaleur c’est quasi intenable, on peut voir la brume de chaleur déformer le paysage.

D’autres photos et anecdotes sur la page par ici. Par ailleurs j’ai rajouté une autre page sur le bassin de la paix qui comme son nom l’indique est un magnifique bassin de la rivière des roches avec une superbe cascade avec ses orgues basaltiques.

C’est par ici pour d’autres photos, et voici même une vidéo du dit site.

Randonnée de la roche écrite, île de la Réunion

La randonnée de la roche écrite part dans les hauts de Saint Denis, on parcourt un peu plus de 9km en traversant une forêt primaire pour atteindre un promontoire rocheux qui surplombe le cirque de Salazie et qui permet d’avoir une vue sur le cirque de Mafate. On est partis à la fraîche comme il se doit pour toutes les randonnées à la Réunion, car les hauts ont tendance à se couvrir en milieu/fin de matinée et finalement assez rapidement les conditions n’ont pas été terribles, ascension sous la bruine, vent constant et très froid. Arrivés au sommet, c’était complètement bouché et les conditions se sont même durcies, la pluie a fait place à la bruine, le brouillard s’est densifié et le vent ne faiblissait pas tout au contraire.

On est redescendus au pas de course, finalement arrivés au gite, le temps s’est grandement amélioré, le soleil a fait son apparition et les randonneurs qui sont partis plus tard ont pu profiter de quelques éclaircies au sommet et entrevoir les cirques.

Une randonnée qui reste néanmoins sympa ne serait-ce pour la traversée de la forêt primaire qui vaut le détour. Voici la vidéo issue de cette randonnée.

J’ai mis à jour mon site perso et j’ai rajouté une page sur cette randonnée.